Nouvelle idée d'histoire :
John Doe était un homme parfaitement banal pour ceux qui le croisait dans la rue. Il travaillait dans le service archivage d'une entreprise, que nous appellerons l'entreprise A. Cette entreprise n'avait pas vraiment d'importance, et le travail qu'il y réalisait non plus d'ailleurs. Il devait rentrer à longueur de journée des données téléphoniques, des dossiers réalisés par d'autres personnes que lui. Quand son travail se terminait, il passait prendre son repas du soir à une petite supérette en face de l'immeuble de l'entreprise A. Il rentrait chez lui en bus, après une demi-heure de route.
Durant la journée, ses collègues étaient très durs avec lui. Pour se libérer de leur stress, ils n'hésitait pas à lui hurler dessus au moindre problème. John Doe, stoïque, encaissait leurs brimades sans réagir. Il ne subissait pas en réalité ces brimades, puisqu'il ignorait royalement les remontrances qui lui étaient adressés. C'était un homme solitaire, détaché du monde. Mais, quelques fois, quand la tension montait de trop, quand ses interlocuteurs s'énervait tant de son inscouciance qu'ils pensaient en venir aux mains pour qu'ils lèvent les yeux sur eux, il se levait d'un seul coup, et quitter sans crier gare son travail en avance, sans prévenir qui que ce soit. Cette attitude bizarre ne lui valait étrangement que peu de remontrances. Il travaillait bien, et la compagnie n'avait pas les moyens ni l'envie de le virer pour ses rares "coups de sang". Ce qu'ils ignoraient, c'est que dans ces cas là, John Doe allait directement à un magasin de bricolage plutôt qu'à la supérette, et acheter des outils variés. Marteau, clous, scie, décapant, tuyaux, chaînes, fer à souder. Il prenait à chaque fois quelques choses de différent.
En rentrant chez lui ce soir là, il se dirigea vers la cave, pour tester ses nouveaux outils. Il en ressortait quelques heures plus tard, les outils emballés dans des sacs poubelles, avant de les enterrer dans son jardin. Puis, il soulevait un grand poster de film accroché dans le salon, sous lequel se trouvait une feuille blache de grand format recouverte de la même phrase écrite de nombreuses fois. Il prenait alors un stylo, et écrivait en dessous de la dernière : "Je ne suis pas (encore) un serial-killer".
Puis, il enleva sa veste pour la poser sur une chaise, quand il remarqua une goutte de sang frais sur le dos de sa main. Il lécha la tache pour l'enlever, savoura son goût quelques instants, et se leva les mains au savon dans le lavabo de la cuisine.
Worked on the plot of my thief-story. Was fun