Je m'en suis rendu compte récemment, mais beaucoup d'histoire contiennent en réalité peu de personnages à proprement parlé. Dans un roman policier moderne, pratiquement tous les personnages à l'exception du détective et du criminel sont inexistants, servant simplement de jalons pour faire avancer l'histoire. Les victimes surtout sont souvent traitées de manière assez désuètes, servant simplement de "toile" sur lequel le tueur peint son oeuvre d'art. Mais, pour cette raison, leur mort est rarement un événement choquant pour le lecteur. C'est un inconnu pour ainsi dire qui meurt. Les romans qui parviennent à nous choquer avec la mort d'un personnage doivent tout d'abord faire en sorte qu'on le connaisse, et surtout que l'on s'attache à lui. C'est un sport là plus difficile.

Dans les vieux romans policiers, les différents personnages sont généralement présentés tous au début, et peu rejoignent l'histoire en cours de route. Parce que l'un d'entre eux est le coupable, on les suspecte tous, et parce que le mobile est mystérieux, on s'intéresse beaucoup à la victime. C'est un peu ce que je regrette dans les romans policiers modernes, ainsi que les films du même genre. Ils sont traités comme un film d'action, avec des péripéties, des scènes chocs, et une confrontation finale. Les vieux livres d'Agatha Christie par exemple, donnaient au lecteur la possibilité au lecteur de trouver le coupable avant la fin par ses propres moyens.

J'ai bien peur que ce ne soit compliqué pour Lemon. D'un côté, j'essaye de respecter les règles de Van Dine et de Knox (http://www.medialandes.org/index.php?option=com_co...:les-20-regles-du-roman-policier-de-s-s-van-dine&catid=17:polar&Itemid=15 et https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9calogue_de_Kn...), de l'autre, je doute que le coupable soit facile à trouver. De manière générale, mon histoire ne respecte que quelques règles du roman policier : tout d'abord, j'ai pour objectif de ne faire prononcer par aucun personnage de mensonge. Beaucoup joue avec les mots, mais personnes ne ment. Ensuite, les événements qui apparaissent dans l'histoire font tous partout de la même intrigue. Ils n'y a pas d'histoires qui se déroulent en même temps par coïncidence, chaque événement a une raison précise de se dérouler à tel moment. Enfin, Lemon est une histoire qui a pour but de faire comprendre au lecteur pourquoi le (ou les, peut-être) tueur a commis ces crimes. Il ne s'agit pas de folie, ni même d'un accident, Lemon tue ses victimes pour une raison personnelle. De plus, l'identité de l'être appelé Lemon devrait apparaître au lecteur avant la révélation.

Dans mon plan d'écriture, l'histoire devrait s'étalé sur environ treize chapitre, chacun correspondant à l'exception d'un à un jour. Les cinq premiers présentent une série de meurtre, puis s'arrêtent sur un événement important, qui change le cours de l'histoire. Les cinq suivant sont une enquête sur ce qui s'est passé durant les cinq premiers jours, pour comprendre l'enchaînement des événements. Le onzième est un flash-back qui révèle tous ce qui s'est passé avant le début de l'histoire, le douzième couvre la résolution de l'intrigue, et le treizième est l'épilogue. Voilà mon plan pour le moment. Je vais sûrement le retravailler, mais je trouve intéressant d'enchaîner les événements du début de l'histoire très vite, sans trop laisser aux personnages le temps de comprendre ce qui se passe. Je ne vois aucune raison d'adapter le rythme d'une histoire aux protagonistes pour qu'ils puissent faire une prestation sans faille. Au contraire, je pense qu'ils sont plus intéressants dans une situation désespérée, sans pouvoir reprendre leur souffle.

Tout ça pour dire les victimes de mon roman. Ils vont arrivés un peu de n'importe où, alignés comme des sacs à cadavres à côté d'un poteau d’exécution, mais je compte malgré tout faire en sorte que même si on retiendra pas leur nom à la fin du livre, on comprenne pourquoi c'est eux et pas quelqu'un d'autre que le méchant de l'histoire a tué.

Just wrote some stuff and endet up with a scene I like