Submissions from 2015-06-21 to 2015-06-22 (2 total)

Réécriture du début de mon roman, Lemon. Je cherche à transformer mon style d'écriture en quelque chose de plus lisible.


Sylviane :

Comme tous les soirs, Sylviane s'assura que sa mère était bien en bas de la maison avant de composer sur son portable le numéro de son père. Celui-ci n'avait pas le droit de voir, ni même de parler à sa fille selon la décision du juge, mais celle-ci n'avait que faire de ces arrangements stupide. A 16 ans, elle se considérais assez grande pour prendre ses décisions toute seule, et son père, qui vivait seul avait tout à fait droit selon elle à une conversation régulière avec sa fille. Malheureusement, sa mère n'était pas de cet avis. Elle devait donc se contenter de lui téléphoner en cachette quand elle le pouvait

-Comment ça va, papa ? Tu avais l'air fatigué ces derniers temps.

-Je vais mieux, ne t'en fais pas. Je viens de finir des travaux assez importants, je vais pouvoir me reposer un peu avant d'attaquer la suite.

-Tu as retrouvé du boulot ?

-Non, mais je continue mes recherches. J'ai gardé un peu de matériel chez moi, et je continue à expérimenter sur mes plantations.

Le professeur Christophe Garand travaillait avant dans un laboratoire de biologie végétale. La boîte avait fermée suite à des protestations des partisans de l'agriculture biologique. Les différents employés n'avaient cependant pas été virés. En attendant que le problème légal lié aux expérimentions génétiques sur les plantes se règlent, ils recevaient chacun une pension correcte pendant que l'entreprise préparer le terrain pour la fabrication d'un labo neuf. La plupart des scientifiques profitaient de ces vacances tout frais payés pour suivre des formations pointues dans les domaines qui les intéressaient, pour entretenir leur connaissance. Le père de Sylviane était un des rares à travailler chez lui, dans sa serre, sur des croisements entre les végétaux.

La conversation se poursuit pendant quelque temps, le père et la fille parlant de tout et de rien, quand il lui demanda soudain :

-Sylviane, est-ce que te manque ?

Sa fille eut du mal à comprendre ce qu'il venait de dire. Il lui semblait avoir mal entendu un des mots de la question.

-Qu'est-ce que tu racontes ? Je t'entends mal.

-Non ... rien. Excuse moi, je suis un peu fatigué. J'ai des choses très importantes à faire cette nuit aussi.

-Cette nuit ? C'est quelque chose que tu ne peux pas faire dans la journée ?

-Je ... Je parle trop. Désolé ma puce, mais je dois y aller. J'espère que ta semaine se passera bien.

Depuis l'accident, son père avait l'air d'avoir vieilli de dix ans d'un seul coup. Dans les dernières phrases qu'il venait de dire, Sylviane se rendit compte que, plus que jamais, il semblait fragile, près à craquer. Hélas, elle ne pouvait rien faire pour l'aider. L'accident l'avait encore plus marquée que ses parents, au point que la moindre mention de l'incendie la faisait tomber dans les pommes. Elle maudit à cet instant la faiblesse qui l'empêcher d'écouter simplement le grief de son père, pour le soutenir dans cette épreuve. Elle s'apprêta à lui répondre simplement "Bonne nuit", quand le monde tel qu'elle le connaissait s'effondra.

Un bruit violent résonna dans le combiné. Elle mit quelques secondes pour comprendre qu'un coup de feu venait d'être tiré du côté de son père. Puis un autre tir se fit entendre.


A suivre.

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I wrote down some thoughts about human instincts and greed