Submissions from 2015-06-17 to 2015-06-18 (2 total)

La cuisine était déjà vide quand Evan se faufila à l'intérieur. De plus en plus, son lycée ressemblait à un théâtre pour lui, avec les acteurs qui se rassemblaient pour jouer un acte avant de disparaître, abandonnant la scène et les accessoires derrière eux.

"Bon, où sont rangés les ingrédients ?"

Il commença à chercher dans l'un des imposants frigos, mais, face à la montagne de légumes et de viande qu'il contenait, il choisit de changer de tactique.

"J'étais le seul visé, ils ne pouvaient pas se permettre d'empoisonner la nourriture avant sa préparation. Trop de risques. Ils ont dû rajouter le <poison> dans mon plateau, mais à quel moment."

Quand il était arrivé, tous les autres élèves s'étaient déjà installés aux tables. Il était seul dans la file d'attente. En d'autres termes ...

"Personne ne pouvait rajouter quoi que ce soit dans la nourriture tant que je l'avais en main. Pas assez d'angles morts. Autrement dit, le <poison> a été mis quand j'ai posé mon plateau ... ici !"

La caisse de la cantine. Il avait déposé son plateau sur le rail prévu à cet effet avant de sortir son badge fraîchement rechargé.

"Je me rappelle maintenant, quelque chose de bizarre s'est passé. La dame de la cantine m'a dit que mon badge ne fonctionnait pas, et m'a demandé d'aller en face."

La cafétéria possédait deux caisses enregistreuses, l'une en face de l'autre, pour faire défiler les élèves plus vite quand ils étaient nombreux. Il s'était retourné pour poser sa carte sur le lecteur d'en face.

"Quelle farce grossière. Tous les élèves de la pièce devaient être complices. Des figurants rajoutés pour donner une consistance à la scène."

Derrière le comptoir où il avait posé son plateau, il trouva un bocal en verre suspect. Dissimulé à côté de l'écran de confirmation du menu, il était vide, mais une étiquette collée dessus indiquait : VERSER LE TOUT.

Il embarqua le bocal pour l'examiner de plus près, et décida qu'il était temps de trouver un élève à interroger sur les changements du lycée.

"Evan, pourquoi ne cherches-tu pas la femme qui a versé le contenu du bocal dans ton plat ?"

"Elle doit quitter l'établissement après son service. Compte tenu de ce qui se passe, je pense qu'elle est déjà rentrée depuis longtemps. Et je ne compte pas quitter l'établissement sans un paquet de réponses."

Un brouhaha s'éleva dans le couloir. Une voix masculine cria :

-Il ne doit pas être loin ! Trouvez-le !

"Ah, voilà quelques personnes qui doivent savoir ce qui se passe. Il ne reste plus qu'à en isoler un du reste."

"Est-tu sûr de vouloir affronter plusieurs personnes à la fois ? Ton pouvoir perdra vite effet si ils te font chuter. De plus, révéler tes capacités dans le monde actuel t'attireras des ennuis."

"Mon cher Léo, je vais te rassurer tout de suite. Tout d'abord, je suis parfaitement au courant de ce que tu me racontes, et je l'ai pris en compte dans mes plans. Et ensuite ..."

Il fit craquer ses articulations.

"Je n'ai aucune intention de jouer ce combat selon leurs règles. Jusqu’à l'année derrière, j'étais une putain de racaille, et je vais leur rappeler pourquoi les gens avaient peur de moi."

A little text about an abandoned room. Just so.


Ein Stuhl steht in einem Raum, ganz für sich und ohne Ziel. Niemand ist hier, der ihn besetzt. Nur Staub legt sich langsam auf ihn. Neben ihm liegt ein Schreibtisch auf seinen Schubladen, befüllt bis zum Rand, doch sinnentleert. Jahrelang waren die beiden Kollegen und dienten ihren Benutzern. Die Aktenschränke an den Wänden sind bereits etwas bewachsen. Aus der Decke tropft immer noch Wasser, das ein paar Moospölsterchen das Leben schenkte. Die Fensterscheibe, die auch eine Wand hätte werden können schaut in die Stadt hinein. Sie leistet schon immer stumm ihren Dienst und hielt auch stand, als jemand eine Vase gegen sie warf, deren Überreste man hier überall auf dem Boden bewundern kann. Die Blume, die einst die Vase ihr Zuhause nannte ist nicht mehr wiederzuerkennen. Aus ihrem Leichnam haben sich fünf Triebe erhoben, die durch ein weiteres Loch in der Decke an Wasser kommen. Sie sprießen nur so vor sich hin und genießen den Schutz der nicht kleinzukriegenden Schreibe. Plötzlich verdeckt etwas die Sonne. Eine Schaufel aus Metall bricht den Widerstand unseres gläsernen Helden. Sie hebt sich und schlägt aus. Bevor der Boden bricht liegt Glas neben Porzellan neben Moos neben Wasser neben Holz. Wir hatten eine schöne Zeit.